FORTS DE LYON : LE FORT MONTLUC
Retour à Lyon pour continuer la balade " fortifiante", cette fois par le fort Montluc, à ne pas confondre avec la prison Montluc, située juste à côté;
Ce fort, comme les autres, fait partie de la première ceinture de Lyon, et a été bâti entre 1831 et 1835; il pouvait accueillir jusqu'à 600 hommes et ce qu'on ne peut deviner aujourdh'ui, il était ceinturé par des douves surplombées d'un pont de bois
Comme ses petits camarades, ce fort devient vite inutile et dès 1887, on commence à le démanteler; il sert encore toutefois et à la grande guerre il est transformé en tribunal militaire; qui dit tribunal dit prison; c'est à cette période qu'est construite la prison montluc de sinistre mémoire
En 1969, il devient une caserne de CRS,jusqu'en 1982; en 2005, il devient un hôtel de police; comme on peut le voir, tout l'extérieur a été restauré comme à l'origine; évidemment ll'intérieur a été totalement modifié
Il est difficile de parler du fort sans évoquer la prison du même nom.
C'est à l'origine une prison militaire bâtie en 1921. En fait, elle va restée vide jusqu'en 1932 où comme il n'y pas assez de prisonnier, elle est désaffectée; elle est rouverte en 1939 en tant que prison militaire mais aussi politique car les communistes y sont internés; en 1940, la prison devient une prison de Vichy jusqu'en 1943 ou c'est l'armée allemande qui en prend le contrôle total (17 février); elle est gérée par un certain KLAUS BARBIE. les cellules faisaient 4m² et contenaient jusqu'à 8 prisonniers, soit en attente de transfert pour les camps de la mort, soit pour être expédié à l'école militaire , siège de la Gestapo; de février 1943 à aôut 1944, entre 7 et 8000 prisonniers y ont transité, le plus célèbre d'entre eux étant JEAN MOULIN; Plus de 600 y ont été éxécutés; après guerre, la prison devient civile et possède un " couloir de la mort" où sont internés les condamnés à mort qui y sont éxécutés, ainsi que des prisonniers politiques algériens pendant la guerre d'Algérie (12). après la guerre d'Algérie, elle redevient prison civile; le dernier condamné à mort lyonnais est éxécuté en 1966. C'est une prison pour femmes jusqu'en 2009 où la prison est définitivement fermée ; maintenant , c'est un lieu de mémoire, un mémorial ouvert au public